Vous rêvez de panneaux solaires sur votre toit, mais face à la jungle des installateurs photovoltaïques, vous ne savez pas comment séparer les professionnels sérieux des opportunistes ? Voici le guide complet pour choisir le bon installateur panneau solaire sans vous faire piéger.
L'essentiel à retenir : un installateur solaire fiable DOIT posséder la certification RGE (sinon, adieu les aides financières !) et idéalement le label QualiPV. Vérifiez systématiquement son KBIS récent, son assurance décennale à jour, et comparez au minimum trois devis détaillés. Méfiez-vous des démarchages agressifs promettant une installation « gratuite » ou des économies mirobolantes : les arnaques pullulent dans ce secteur en pleine expansion. Un bon professionnel vous accompagne dans toutes les démarches administratives (déclaration mairie, raccordement ENEDIS, attestation Consuel) et propose des garanties claires sur le matériel comme sur la main-d'œuvre.
Certification, assurances, devis transparents, accompagnement administratif… Tous ces critères méritent qu'on s'y attarde pour éviter de transformer votre projet solaire en cauchemar financier. Voici comment décortiquer chaque aspect pour faire le choix le plus éclairé possible.
Pourquoi les certifications RGE et QualiPV sont essentielles
Choisir un installateur panneau photovoltaïque sans vérifier ses certifications, c'est comme confier les clés de sa maison à un inconnu sans vérifier son identité…
La certification RGE : garantie légale et accès aux aides financières
La certification RGE (Reconnu Garant de l'Environnement) n'est pas qu'un joli label à afficher sur un site internet. Elle conditionne l'accès aux aides publiques comme MaPrimeRénov', la prime à l'autoconsommation et le tarif d'achat bonifié de l'électricité revendue. Sans RGE, vous perdez plusieurs milliers d'euros d'aides ! Cette certification atteste que l'entreprise panneau solaire respecte les normes techniques et environnementales, qu'elle dispose des compétences nécessaires et qu'elle s'engage à respecter une charte de qualité contrôlée régulièrement.
QualiPV et autres qualifications sectorielles : décoder les labels de compétence
Au-delà du RGE générique, des qualifications plus spécifiques garantissent une expertise pointue sur le photovoltaïque :
- QualiPV Bat : pour les installations intégrées au bâti (en toiture) jusqu'à 250 kWc, la qualification la plus répandue pour les particuliers
- QualiPV Elec : réservée aux électriciens pour les installations non intégrées (au sol, en surimposition) jusqu'à 36 kVA
- Durée de validité : 4 ans renouvelables, avec obligation de formation continue pour rester à jour sur les évolutions techniques
- Organismes certificateurs : Qualit'EnR, Qualifelec et l'AQPV (Association pour la Qualité de l'Installation Photovoltaïque) délivrent ces labels après audit
- Vérification en ligne : consultez l'annuaire officiel sur qualit-enr.org ou faire-un-annuaire-rge.fr pour confirmer que la certification est ACTIVE et non expirée
La différence entre un artisan simplement RGE et un professionnel QualiPV ? Une formation spécifique de plusieurs jours sur les spécificités du solaire, un examen technique validé, et un engagement à respecter la norme NF C 15-100 pour les installations électriques.
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Comment évaluer la fiabilité d'un installateur avant signature
Les certifications, c'est bien joli, mais un escroc peut aussi photocopier un faux diplôme… D'où l'importance de creuser plus profondément la solidité de l'entreprise photovoltaique.
Les vérifications juridiques et administratives à effectuer
Avant même de parler technique ou tarifs, sortez votre casquette d'enquêteur et vérifiez ces documents OBLIGATOIRES :
- KBIS de moins de 3 mois : ce document prouve l'existence légale de l'entreprise, son immatriculation, l'absence de procédure collective (liquidation, redressement), téléchargeable sur infogreffe.fr en quelques clics
- Attestations d'assurance à jour : exigez l'assurance décennale datée de l'année en cours (elle couvre 10 ans les dommages compromettant la solidité du bâti) ET la responsabilité civile professionnelle (pour les dommages durant les travaux)
- Vérification SIRET : sur societe.com ou verif.com, contrôlez la cohérence entre le nom commercial, l'adresse du siège et le numéro SIRET indiqué sur le devis
- Ancienneté réelle de l'entreprise : méfiez-vous des sociétés créées il y a moins d'un an qui affichent « 15 ans d'expérience » (souvent, c'est l'expérience personnelle du gérant, pas celle de la structure juridique qui peut disparaître du jour au lendemain)
Un installateur panneau solaire sérieux vous transmettra spontanément ces documents. S'il tergiverse ou invoque des prétextes fumeux, fuyez !
Analyser la réputation : au-delà des avis Google
Les avis Google, c'est un début, mais on sait tous que certains professionnels peu scrupuleux achètent des faux commentaires élogieux ou suppriment les négatifs… Pour une analyse vraiment fiable, croisez plusieurs sources : consultez les plateformes spécialisées comme Trustpilot ou Hello Watt qui vérifient l'authenticité des retours clients, scrutez les forums de bricolage et les groupes Facebook locaux où les gens partagent leurs (més)aventures sans filtre. Demandez aussi à l'installateur des références de chantiers récents dans votre secteur, puis contactez directement ces clients pour un retour d'expérience sincère. Un professionnel qui refuse cette démarche cache probablement quelque chose ! Attention aussi aux notes trop parfaites (4,9/5 avec 200 avis tous dithyrambiques, ça sent le faux à plein nez).
La grille d'évaluation sur 100 points pour comparer objectivement
Pour sortir du « feeling » et comparer factuellement plusieurs propositions, utilisez cette grille de notation pondérée :
| Critère | Pondération | Installateur A | Installateur B | Installateur C |
|---|---|---|---|---|
| Certifications (RGE + QualiPV valides, assurances à jour) | 25% | /25 | /25 | /25 |
| Prix (rapport qualité/prix, transparence du devis) | 20% | /20 | /20 | /20 |
| Garanties (décennale, matériel, performance, durée) | 20% | /20 | /20 | /20 |
| Réputation (avis vérifiés, ancienneté, références) | 15% | /15 | /15 | /15 |
| Accompagnement (gestion administrative, SAV, suivi) | 20% | /20 | /20 | /20 |
| TOTAL | 100% | /100 | /100 | /100 |
Attribuez une note sur le total alloué pour chaque critère (par exemple, un installateur avec RGE et QualiPV valides mais sans assurance décennale récente obtiendrait 18/25 sur les certifications). Celui qui décroche le meilleur score global n'est pas forcément le moins cher, mais c'est le plus FIABLE sur la durée !
Analyser et comparer avec efficacité les devis solaires
Vous avez devant vous trois devis d'installation panneau solaire qui affichent des prix allant du simple au double pour une même puissance ? Normal… ou pas. Décortiquons.
Les 8 postes de coûts à décortiquer ligne par ligne
Un devis transparent doit OBLIGATOIREMENT détailler ces huit postes, avec les quantités et prix unitaires :
- Matériel photovoltaïque : panneaux (marque, puissance unitaire, nombre), onduleur ou micro-onduleurs, structure de fixation, câblage, compteur de production (entre 40% et 50% du devis total)
- Main-d'œuvre : pose des panneaux, raccordement électrique, mise en service, nombre de jours prévus (entre 15% et 25% du total, variable selon l'accessibilité de votre toiture)
- Raccordement : frais de demande de raccordement ENEDIS, compteur Linky si nécessaire, modification du tableau électrique (entre 500 € et 1500 € selon la complexité)
- Démarches administratives : dossier de déclaration préalable en mairie, demande d'obligation d'achat, attestation Consuel (certains installateurs facturent ce service entre 200 € et 500 €, d'autres l'incluent)
- Garanties : extension de garantie fabricant, garantie de production, assurance dommages-ouvrage si vous la souscrivez (optionnel mais recommandé)
- Maintenance : contrat de suivi annuel, nettoyage des panneaux, vérification des connexions (en général proposé en option, entre 150 € et 300 €/an)
- Options : système de monitoring connecté, batterie de stockage, optimiseurs de puissance, protection contre la foudre
- TVA et aides déduites : TVA à 10% pour une installation ≤ 3 kWc (sinon 20%), mention des primes déduites ou non du montant final
Si un devis affiche un prix global sans détailler ces postes, REFUSEZ-LE ! C'est la porte ouverte aux mauvaises surprises et aux suppléments « imprévus » en cours de chantier.
Fourchettes de prix régionales : combien coûte réellement une installation ?
Le prix d'une installation panneau photovoltaique varie sensiblement selon votre localisation géographique, voici les ordres de grandeur constatés en 2024-2025 :
| Région | Prix moyen €/kWc | Facteurs explicatifs |
|---|---|---|
| Île-de-France | 2 200 – 2 600 €/kWc | Coût de la main-d'œuvre élevé, contraintes d'accès (immeubles), demande forte |
| Sud (PACA, Occitanie) | 1 900 – 2 300 €/kWc | Marché mature, forte concurrence, ensoleillement optimal qui attire les installateurs |
| Ouest (Bretagne, Pays de Loire) | 2 000 – 2 400 €/kWc | Accessibilité variable (toitures pentues), coût de main-d'œuvre modéré |
| Est (Grand Est, Bourgogne) | 2 100 – 2 500 €/kWc | Contraintes climatiques (neige, vent), main-d'œuvre qualifiée moins nombreuse |
| Centre et Nord | 2 000 – 2 400 €/kWc | Prix médians, marché en développement, ensoleillement moyen |
Concrètement, pour une installation résidentielle standard de 3 kWc (8 à 10 panneaux), comptez entre 5 700 € et 7 800 € TTC pose comprise selon votre région1. Pour du 6 kWc (16 à 20 panneaux), doublez ces montants mais le prix au kWc diminue légèrement (économie d'échelle). Méfiez-vous des offres à moins de 1 800 €/kWc (matériel bas de gamme probable) comme de celles dépassant 3 000 €/kWc (sauf configuration très complexe justifiant le surcoût).
Étude de cas : décrypter 3 devis réels côte à côte
Prenons trois propositions reçues par un couple en région lyonnaise pour équiper leur maison individuelle en 6 kWc (toiture sud, pente 30°, pas d'ombrage) :
Devis A – 18 900 € TTC : propose 16 panneaux de marque chinoise peu connue (garantie 12 ans), un onduleur central entrée de gamme, main-d'œuvre détaillée sur 2 jours, mais AUCUNE mention des démarches administratives ni du suivi post-installation. Point faible : absence de certification QualiPV vérifiable (le commercial a juste montré un certificat RGE flou sur son smartphone). Point fort : prix attractif qui peut séduire… jusqu'aux problèmes !
Devis B – 13 200 € TTC : affiche 15 panneaux sans préciser la marque (« panneaux haute performance »), un « onduleur européen dernière génération » tout aussi mystérieux, et surtout un prix global sans aucun détail des postes. Le commercial a insisté sur une « promotion remarquable valable uniquement aujourd'hui si vous signez maintenant ». Point faible : TOUT ! Opacité totale, pression commerciale, prix trop bas pour être honnête. Point fort : aucun, c'est probablement une arnaque pure et simple.
Devis C – 16 400 € TTC : détaille 16 panneaux DualSun (garantie 25 ans produit, 30 ans performance), un onduleur Huawei avec garantie 10 ans, deux jours de pose par une équipe de deux personnes, gestion complète des démarches (mairie, ENEDIS, Consuel), application de monitoring incluse, contrat de maintenance optionnel à 180 €/an. Installateur certifié RGE et QualiPV vérifiés en ligne, 8 ans d'ancienneté, avis clients positifs sur plusieurs plateformes. Point faible : prix un peu supérieur à la moyenne régionale. Point fort : transparence totale, matériel de qualité, accompagnement complet, solidité de l'entreprise.
Verdict ? Le devis C offre le meilleur rapport qualité/prix/sécurité même s'il n'est pas le moins cher. Le A pourrait se négocier à la baisse en échange d'un matériel plus qualitatif. Le B finira directement à la poubelle !
Les signaux d'alerte et arnaques photovoltaïques à éviter
Maintenant que vous savez repérer un devis sérieux, parlons de ce qui doit vous faire raccrocher le téléphone illico ou claquer la porte au nez d'un commercial trop insistant… Le secteur du solaire attire malheureusement son lot d'opportunistes qui profitent de l'engouement pour les énergies renouvelables et de la méconnaissance technique des particuliers. Certaines techniques de vente frôlent (ou franchissent allègrement) la ligne rouge de l'escroquerie.
Les 10 techniques de démarchage abusif les plus fréquentes
Voici le florilège des arnaques classiques repérées par les associations de consommateurs et la DGCCRF :
- « Vous avez été sélectionné par EDF/l'État pour bénéficier de panneaux gratuits » : FAUX ! Aucun organisme public ne démarche pour offrir des installations. EDF particulier ne fait pas de porte-à-porte commercial
- « Cette offre expire ce soir minuit » : la fausse urgence pour vous empêcher de réfléchir et de comparer. Un vrai professionnel vous laisse le temps légal de rétractation (14 jours) et ne presse jamais
- « Votre installation sera rentabilisée en 3 ans » : mathématiquement impossible ! La rentabilité réelle se situe entre 10 et 15 ans selon votre région et votre consommation
- « Vous allez gagner 2000 € par an en revendant votre électricité » : les tarifs de rachat EDF OA tournent autour de 0,13 €/kWh en 2025, soit environ 400-600 €/an pour une installation de 3 kWc bien exposée, pas 2000 €
- « On peut installer sans déclaration en mairie » : ILLÉGAL ! La déclaration préalable est OBLIGATOIRE (sauf cas très rares), son absence peut entraîner la démolition de l'installation à vos frais
- « Signez maintenant, on régularise les papiers après » : la technique du fait accompli. Ne signez JAMAIS avant d'avoir vérifié certifications, assurances et devis détaillé
- « On vous offre une batterie de stockage gratuite » : rien n'est gratuit, le coût est noyé ailleurs dans le devis gonflé. Une batterie domestique coûte entre 5000 € et 10000 €
- « Votre toiture est idéale, on a vérifié sur Google Maps » : une étude sérieuse nécessite une visite technique pour vérifier l'état de la charpente, l'orientation réelle, les ombrages, la conformité électrique
- « Avec les aides, ça ne vous coûtera que 1 € » : les aides (prime à l'autoconsommation) représentent environ 1000 € à 1500 € pour 3 kWc, pas de quoi financer une installation complète !
- « On a déjà équipé tout votre quartier » : technique de preuve sociale bidon. Demandez les adresses précises pour vérifier (ils ne vous les donneront jamais)
Face à ces techniques, une seule réponse : « Merci, je vais réfléchir et je vous recontacterai si votre offre m'intéresse ». Un professionnel honnête respectera ce choix.
Promesses suspectes et calculs de rentabilité irréalistes
Parlons chiffres concrets pour démasquer les bonimenteurs. Une installation de 3 kWc bien orientée (plein sud, inclinaison 30°) produit environ 3500 kWh par an dans le sud de la France, 3000 kWh en région parisienne, 2700 kWh dans le nord. Si vous autoconsommez 40% de cette production (taux moyen pour un foyer qui travaille en journée), vous économisez environ 200-250 € sur votre facture EDF annuelle (au tarif 2025 d'environ 0,20 €/kWh). Les 60% restants revendus au tarif d'achat de 0,13 €/kWh vous rapportent 230-280 € par an. Total des revenus annuels : 430-530 € maximum. Pour une installation à 6500 € après aides, la rentabilité intervient donc au bout de 12 à 15 ans, pas 3 ou 5 ans comme le prétendent certains commerciaux ! Attention aussi aux calculs basés sur une hausse « certaine » du prix de l'électricité de 10% par an (personne ne peut prédire l'avenir), ou sur un ensoleillement optimal 365 jours par an (sauf si vous habitez le Sahara…). Les promesses de « revenu passif garanti de 1500 €/an » relèvent de la pure fantaisie, voire de l'escroquerie caractérisée.
Recours et protections : que faire en cas de litige ?
Vous avez signé trop vite et vous le regrettez ? Pas de panique, la loi protège les consommateurs. Premier réflexe : exercez votre droit de rétractation dans les 14 jours suivant la signature (pour tout contrat signé hors établissement commercial, donc à domicile ou en salon). Envoyez un courrier recommandé avec accusé de réception à l'entreprise en utilisant le formulaire type de rétractation. Si les travaux ont déjà commencé (avec votre accord écrit exprès), vous devrez rembourser la valeur des prestations réalisées au prorata. Au-delà du délai de rétractation, vous pouvez contacter le médiateur de la consommation dont les coordonnées doivent figurer sur le contrat, ou saisir la DGCCRF via signal.conso.gouv.fr pour signaler des pratiques commerciales trompeuses. En dernier recours, l'assurance de protection juridique (si vous en avez souscrit une dans votre assurance habitation) peut prendre en charge les frais d'avocat pour un contentieux. Conservez TOUS les documents : devis, contrat, échanges de mails, photos, attestations, pour constituer votre dossier de défense.
Les garanties et assurances indispensables à exiger
Vous avez trouvé l'installateur photovoltaique qui coche toutes les cases ? Parfait ! Mais avant de signer quoi que ce soit, scrutez les garanties comme si votre vie en dépendait… parce que votre tranquillité d'esprit en dépend vraiment 😊
Décennale, garantie de parfait achèvement, biennale : comprendre la protection juridique

Le cadre juridique français impose plusieurs niveaux de garanties obligatoires qui protègent votre investissement sur différentes durées. La garantie décennale couvre pendant 10 ans les dommages qui compromettent la solidité de l'ouvrage ou le rendent impropre à sa destination (infiltrations dues à une mauvaise étanchéité, panneaux qui s'envolent par manque de fixation, incendie causé par un défaut d'installation électrique). Elle s'active dès la réception des travaux et l'installateur panneau solaire DOIT obligatoirement souscrire cette assurance avant tout chantier. Exigez l'attestation nominative datée de l'année en cours avec le numéro de police et les coordonnées de l'assureur (pour vérifier sa validité directement auprès de la compagnie si besoin). La garantie de parfait achèvement dure 1 an après réception et couvre tous les désordres signalés, même mineurs (panneau mal aligné, coffret électrique mal fixé, tuiles abîmées). L'installateur doit intervenir dans un délai raisonnable pour corriger ces défauts. La garantie biennale (ou de bon fonctionnement) s'étend sur 2 ans et concerne les équipements dissociables du bâti (onduleur, système de monitoring, câblage) qui peuvent être remplacés sans affecter la structure. Ces trois garanties sont automatiques et gratuites, inscrites dans le Code civil, vous n'avez pas à les négocier mais vérifiez qu'elles sont bien mentionnées dans le contrat !
Garanties matériel vs garanties de performance : ce que couvre vraiment votre contrat
Au-delà des garanties légales liées aux travaux, les équipements eux-mêmes bénéficient de garanties fabricant distinctes qu'il faut décortiquer finement. La garantie produit (ou pièces) des panneaux solaires couvre les défauts de fabrication et varie selon les marques : 10 à 12 ans pour l'entrée de gamme, 20 à 25 ans (voire 30 ans) pour le haut de gamme. Elle protège contre la casse, la corrosion, la délamination, mais PAS contre la baisse naturelle de rendement. C'est là qu'intervient la garantie de performance (ou de rendement) qui assure un niveau minimal de production sur 25 à 30 ans : typiquement 90% de la puissance initiale après 10 ans, 80% après 25 ans. Si vos panneaux produisent moins, le fabricant doit les remplacer ou vous dédommager… en théorie. Parce que la clause cachée, la voici : ces garanties fabricant ne couvrent QUE le matériel défectueux (envoi d'un panneau de remplacement), jamais la main-d'œuvre pour démonter/remonter, ni les frais de transport, ni les pertes de production pendant l'intervention. D'où l'importance d'une garantie main-d'œuvre souscrite auprès de votre installateur (souvent proposée en option payante pour 5 à 10 ans en plus). Vérifiez aussi qui gère le SAV : certains installateurs sous-traitent à des marques étrangères avec des délais de traitement interminables et un service client inexistant en français. Privilégiez les fabricants avec un bureau européen ou, mieux, français.
L'accompagnement administratif et le suivi post-installation
Les panneaux brillent sur votre toit, l'onduleur ronronne… mais le parcours du combattant administratif commence ! Heureusement, un bon installateur solaire vous épargne cette galère.
Les démarches obligatoires et qui doit les gérer
Le parcours administratif d'une installation panneau solaire ressemble à un jeu de piste kafkaïen si on ne connaît pas les règles, voici les étapes INCONTOURNABLES :
- Déclaration préalable de travaux en mairie : à déposer par le propriétaire (ou l'installateur mandaté) au moins 1 mois avant le début des travaux, avec plans et photos du projet. La mairie dispose d'un mois pour accepter, refuser ou demander des compléments. Responsabilité : propriétaire, mais un bon installateur prépare le dossier complet.
- Demande de raccordement auprès d'ENEDIS : pour injecter votre surplus sur le réseau et bénéficier du tarif de rachat. L'installateur remplit le formulaire via le portail ENEDIS, qui valide la conformité technique et établit la convention de raccordement (délai : 2 à 3 mois en moyenne). Responsabilité : installateur dans 99% des cas.
- Attestation de conformité Consuel : ce document obligatoire certifie que l'installation électrique respecte les normes de sécurité (NF C 15-100). L'installateur remplit le formulaire en ligne, un contrôleur Consuel peut venir vérifier sur place, puis l'attestation est envoyée au propriétaire qui la transmet à ENEDIS pour activer le raccordement. Responsabilité : installateur pour la conformité, propriétaire pour la transmission finale.
- Déclaration fiscale : les revenus de la revente d'électricité sont imposables si votre installation dépasse 3 kWc (exonération en dessous). Vous devez déclarer ces revenus dans la catégorie BIC (Bénéfices Industriels et Commerciaux) ou en régime micro-BIC selon le montant. Responsabilité : propriétaire uniquement, mais l'installateur doit vous informer de cette obligation.
Un installateur qui vous laisse vous débrouiller seul avec ces démarches ne mérite pas votre confiance ! L'accompagnement administratif devrait être INCLUS dans la prestation (ou facturé modestement, entre 200 € et 400 € maximum).
Le template des 15 questions clés à poser en rendez-vous
Pour trier le bon grain de l'ivraie lors du premier contact avec un installateur panneaux solaires, voici les questions qui fâchent (et leurs réponses attendues) :
Thématique technique :
- Quelle marque et modèle de panneaux proposez-vous, avec quelles garanties ? (Réponse attendue : marque reconnue, garantie produit 25 ans minimum, performance 25-30 ans)
- Quel type d'onduleur (central, micro-onduleurs, optimiseurs) et pourquoi ce choix pour ma configuration ? (Réponse adaptée à votre toiture : micro-onduleurs si ombrage partiel, central si exposition homogène)
- Allez-vous réaliser une étude d'ombrage précise et une simulation de production ? (Réponse : oui, avec logiciel professionnel type PVsyst ou HelioScope)
- Comment fixez-vous les panneaux sans compromettre l'étanchéité de ma toiture ? (Réponse : système d'ancrage adapté au type de couverture, joints d'étanchéité, respect du DTU 40.5)
- Que se passe-t-il en cas de grêle, tempête ou chute d'arbre ? (Réponse : couverture par votre assurance habitation après déclaration, garantie décennale si défaut d'installation)
Thématique financière :
- Le devis détaille-t-il TOUS les postes de coûts (matériel, main-d'œuvre, raccordement, administratif) ? (Réponse : oui, avec prix unitaires et quantités)
- Quelles aides puis-je obtenir et gérez-vous les dossiers de demande ? (Réponse : prime à l'autoconsommation déduite du devis, tarif de rachat garanti 20 ans, accompagnement pour MaPrimeRénov' si applicable)
- Proposez-vous une solution de financement et à quelles conditions ? (Réponse : partenariat avec organisme de crédit, TAEG inférieur à 4%, assurance emprunteur optionnelle)
- Y a-t-il des frais cachés ou des suppléments possibles en cours de chantier ? (Réponse attendue : non, sauf découverte d'une non-conformité électrique préexistante, auquel cas devis complémentaire AVANT intervention)
Thématique administrative :
- Qui se charge de la déclaration en mairie, de la demande ENEDIS et du Consuel ? (Réponse : l'installateur pour tout sauf la transmission finale du Consuel et la déclaration fiscale)
- Quel est le délai moyen entre la signature et la mise en service ? (Réponse réaliste : 2 à 4 mois selon la saison et le calendrier de la mairie/ENEDIS)
- Que se passe-t-il si la mairie refuse mon projet ? (Réponse : annulation sans frais du contrat, ou modification du projet pour conformité)
Thématique SAV et suivi :
- Proposez-vous un contrat de maintenance et qu'inclut-il ? (Réponse : optionnel, visite annuelle, vérification connexions, nettoyage si nécessaire, entre 150 € et 300 €/an)
- Comment puis-je suivre ma production en temps réel ? (Réponse : application smartphone incluse avec l'onduleur, ou système de monitoring additionnel)
- Quel est votre délai d'intervention en cas de panne ? (Réponse : sous 48h pour diagnostic à distance, 5 à 10 jours ouvrés pour intervention sur site selon disponibilité des pièces)
Un installateur qui bafouille, élude ou répond à côté sur ces questions ? Passez votre chemin, il y a anguille sous roche !
Maintenance et suivi de production : garantir la rentabilité sur 25 ans
Une fois vos panneaux en service, la tentation est grande de les oublier en mode « ça tourne tout seul »… Grosse erreur ! Le monitoring régulier (gratuit via l'appli de l'onduleur) vous permet de détecter rapidement une baisse anormale de production : panneau sale, ombrage nouveau (arbre qui a poussé), micro-onduleur défaillant. Un simple coup d'œil mensuel sur vos courbes de production suffit. Quant à la maintenance physique, elle est quasi inexistante : pas de pièces mobiles, pas d'usure mécanique. Les panneaux s'auto-nettoient à 90% avec la pluie, sauf si vous habitez près d'une zone agricole poussiéreuse ou industrielle polluée (un nettoyage à l'eau claire tous les 2-3 ans peut alors s'avérer rentable, à faire par un professionnel pour éviter de rayer le verre ou de vous blesser). Les contrats de maintenance annuels à 200-300 € sont-ils justifiés ? Honnêtement, pour une installation résidentielle simple, c'est du confort plus que de la nécessité. En revanche, pour une installation complexe avec batterie, optimiseurs multiples, ou si vous n'êtes pas à l'aise avec le suivi numérique, ce service peut se justifier. L'installateur vérifiera les connexions, resserrera les fixations, contrôlera l'onduleur et vous remettra un rapport annuel. À vous de peser le pour (tranquillité d'esprit, détection précoce de problèmes) et le contre (coût cumulé sur 25 ans : 5000 € à 7500 €, soit presque le prix initial de l'installation !). Une solution intermédiaire : souscrire les 5 premières années pour sécuriser la période critique, puis gérer seul ensuite.
Source
- https://www.monkitsolaire.fr/blog/installateur-panneau-solaire [1]
Foire aux questions
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